4. 13ème heure du vol Paris-Bangkok:

Publié le par L'homme qui ne vivait que de mots



Coup de théâtre.



De discrets applaudissements échappées des mains de Iona m'enlèvent à mes réflexions.


Je n'en reviens pas. Elle sourit!


« C'est formidable. Je ne pensais pas être à ce point imaginable. »


Abasourdis, je ne dis rien.


Elle applaudit de nouveau.

C'est une poignée de claps claps empressés, contenus,

comme sous le coup de la surprise.


«A vrai dire, je n'étais pas sûr que ça vous plaise... »


« C'est normal... » Et elle rit.


J'attends la suite. Mais pas de suite.

Elle referme son portable, avant d'ajouter tout sourire :


« Avec tout ça, c'est la batterie qui fait grise mine. »


Mes impressions « bIonagraphiques » demeurent des plus mitigées.


Jusqu'à Bangkok, Iona me parle et m'interroge.

Elle n'a plus aucun accent.

Son français devient même étonnamment littéraire.

Pour m'épargner au mieux toute impolitesse maladroite, j'hésite d'abord la remarque.


Puis ma curiosité l'emporte.


« C'est possible... » Et elle rit.


J'attends la suite. Mais pas de suite.


Elle me parle littérature, sonde mes goûts en la matière.

Maints et maints titres cités.

Les toutes dernières merveilles de l'Edition contemporaine, m'évoquent au mieux des affiches de cinéma.

Des films que je n'ai pas vu.


Je préfère la poésie mais j'écris plus que je ne lis.


On en revient à mon voyage. Sa durée indéfinie. Ses facteurs aléatoires.


« Pour une première étape, le Vietnam c'est pas mal. »


« Ah!? » Iona paraît surprise, déçue, introspective, troublée. Différente...

« Alors faudra refaire du stop à Bangkok ou Vientiane. »


« Mais... Vientiane n'est pas au Vietnam..? »


[...]


L'auteur fait ici l'impasse volontaire sur de récents éclats de rire et le ridicule insolite qui firent place à ses derniers dires.

Choisissant de sauter la page, une poignée d'heures et une escale, il ne reprendra son récit qu'à son arrivée au Laos.



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